Si certains naissent avec une cuillère en or dans la main, le vice-président de la CAF et président de la fédération camerounaise de football, le prince Seidou est né avec une balle ronde entre les mains, ou plutôt que de naître dans un berceau, la métaphore voudrait qu’on dise qu’il est né dans une arène sportive.
Né dans un stade de football et grandit dans une arène sportive
Normal, quand on est le fils de l’actuel Sultan, roi des Bamouns, sa majesté Ibrahim Mbombo Njoya, ancien président de la fédération camerounaise de football et Ministre des sports de la première épopée victorieuse des Lions Indomptables du Cameroun à la CAN 1984 en Côte d’ivoire. Celui qui fût également pendant plusieurs années Président du conseil supérieur du sport en Afrique a bercé très tôt son fils ainé aux valeurs nobles du sport.
Le prince Seidou Mbombo NJOYA voit le jour le 9 août 1961, comme une coïncidence, l’année où son paternel foule l’arène ou les bureaux du sport en devenant le 2éme président de l’histoire de la fédération camerounaise de football (Fecafoot). Prémonitoire de son histoire avec le sport et le football en particulier ? Peut-être bien. Toute sa vie, le passionné de sport, le soldat au service du sport qu’est Seidou Mbombo NJOYA a vu sa vie rythmée par les nobles valeurs du sport. À 23 ans, il célèbre avec le Cameroun sa première victoire en coupe d’Afrique des nations (Côte d’Ivoire -1984) durant le magistère de son paternel au ministère de la jeunesse et des sports. Ce dernier reviendra dans ce ministère au lendemain du parcours historique des Lions Indomptables à la coupe du monde Italie 1990 et occupera ce fauteuil jusqu’en 1992.
Vole de ses propres ailes pour se faire un prénom
Si le nom Mbombo NJOYA et la gloire qui va avec lui colleront toujours au dos, Seidou saura se faire un prénom dans le football comme président de Fédéral Sporting club du Noun, club qui après avoir végété 17 ans en 2éme division remontera grâce à son management dans l’élite durant 2002-2005. D’autres fonctions dans le football lui happeront pour bénéficier de son amour et sa connaissance des arcanes du sport. C’est ainsi qu’il est depuis 2012 le président de la Royal Football School du Noun occupera les fonctions de membre du comité exécutif et président de la commission des compétitions internationales à la Fecafoot, responsable du protocole présidentiel et membre de la commission de discipline à la CAF.
La FIFA n’hésitera pas de faire appel à ses compétences comme commissaire des matchs (2008-2014) et celui de development officer du bureau régional FIFA Afrique central (2014-2016). Quitte à écrire un livre, nous nous garderons de ne pas citer toutes les fonctions occupées dans le sport par celui qui fût également membre du conseil d’administration du comité national olympique du Cameroun de 2006 à 2010.
Le golf lui doit beaucoup
Si Seidou Mbombo Njoya est né dans la balle ronde, il a passé une partie de sa vie avec la petite balle blanche. Celui qui fût également le président du Yaoundé golf club, président fondateur et président d’honneur de la fédération camerounaise de golf de 2006 à 2010 n’a pas que joué au golf, il a aidé le golf local a prendre son envol. Quand le golf n’était considéré que comme un sport de loisir, il est ce soldat du sport qui a su convaincre le ministère du sport et de l’éducation physique de délivrer un agrément au sport des gentlemen. La suite de la vie du golf camerounais se fera toujours sous son œil protecteur et bienveillant. Même dans l’univers du football et de ses affaires personnels, il ne s’éloignera jamais du landernau golfique. À chaque fois qu’il est sollicité, il est un soutien permanent de chaque initiative qui va dans le sens de la construction du golf. Cela s’est encore vérifié avec tout son soutien lors de l’organisation du GOLFICA OPEN DES ROIS BAMOUNS en décembre 2012 au domaine du Petpenoun. Tournoi qui célébrait les 20 ans de trône de celui qui est considéré comme le plus grand ministre des sports camerounais de tous les temps, le sultan Ibrahim Mbombo Njoya. Certains diront qu’en prince Bamoun, normal qu’il soutienne l’initiative. Organisez si vous le souhaitez un Open de golf à Babouanatou, Tokombéré, Essaouira, et Yamoussoukro; demandez son soutien, son implication, le prince Seidou vous l’apportera. Il est tout simplement un vrai amoureux du sport et de la petite balle blanche.
Et il a beaucoup appris du golf
Le golf est un vivier riche des valeurs incommensurables. On ne peut pas l’avoir pratiqué aussi longtemps sans s’en approprier de quelques unes, ou, voir, de la totalité. Dans l’attitude et l’altitude pris par Seidou Mbombo Njoya face aux attaques venant de certains protagonistes du football ayant obtenus des « décisions » du TAS (tribunal arbitral du sport), la sobriété, le calme, le ton mesuré, la concentration, le discernement, la persévérance, l’humilité, le respect adoptés avaient tout d’un gentleman du golf. La suite donnera son accession au comité exécutif de la CAF après un vote plébiscite, suivi du poste de 4éme vice-président de la CAF et depuis peu, celui de président de la commission du championnat d’Afrique des nations.
Après ceci, est-ce nécessaire de vous rappeler que le golf est une école de vie ? On vous attend sur le green.
Par Olivier Ducourtoix