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Tony Finau remporte le Northern Trust en play-off

L’Américain Tony Finau remporte le Northern Trust, après un trou de play-off face à Cameron Smith. En plus du titre, il monte à la première place du classement FedEx. Il s’est passé 1 975 jours depuis la dernière victoire de Tony Finau sur le PGA Tour, durant lesquels il a vu bon nombre de premières places lui échapper de peu. La dernière en date était au Genesis Invitational et son play-off perdu face à Max Homa. On commençait même à cantonner Finau au rôle d’éternel second n’ayant pas le mental pour tenir lorsque la gagne lui tendait les bras. L’Américain a fait taire ses détracteurs cette semaine en remportant l’un des plus prestigieux tournois de la saison, le Northern Trust. Avec de deux coups derrière les leaders Jon Rahm et Cameron Smith, Finau a réussi à combler son retard grâce à une carte de 65 (-6) et notamment un retour signé de 3 birdies et 1 eagle pour aucun bogey.

 

« Une sensation incroyable »

Leader au club-house, il sera rejoint par Cameron Smith auteur de deux birdies sur ses deux derniers trous. S’ensuivit un play-off qui tourna court puisque l’Australien envoya son départ hors-limite. « C’est une sensation incroyable. Je savais que je devais faire 20 sous le par. C’était mon objectif au début de la journée et j’ai réussi », a réagi Finau.

En plus du titre, ce dernier s’adjuge la première place de la FedExCup à deux tournois du terme et grimpe à la 9e place du classement mondial. Pour rappel, le vainqueur de la FedEx empoche la coquette somme de 15 millions de dollars (environ 12,7 M€).

 

Xander Schauffele champion olympique de golf

Le golf a son champion olympique. Xander Schauffele a remporté dimanche 1er août le tournoi olympique de golf. Auteur d’un ultime 67 dans une journée longtemps incertaine, l’Américain devance d’un coup le Slovaque Rory Sabbatini. Le Taïwanais C.T. Pan s’adjuge le bronze après un play-off de quatre trous.

Xander Schauffele se doutait que la dernière journée de ce tournoi olympique de golf serait intense. Il ne se doutait peut-être pas qu’elle serait à ce point incertain. Pourtant les choses s’engageaient parfaitement pour le 5e joueur mondial sur le Kasumigaseki Country Club. Quatre birdies sur ses neuf premiers trous, pas le moindre nuage à l’horizon. Mais la pression d’une médaille et de nombreux poursuivants se faisait intense.

Schauffele courbait peu à peu le dos jusqu’à concéder un bogey au 14. Il serait le jeu, parvenait à grappiller un birdie au 17 (court par 4), mais lâchait sa mise en jeu du 18 sur la droite dans un épais rough. Le sage recentrage était obligatoire et le coup de wedge suivant idéalement joué au-dessus du drapeau. Un ultime petit putt pour par était enquillé sans broncher. L’Américain (27 ans) totalement sous contrôle pouvait enfin sourire. Il devenait champion olympique.

« Je crois que c’est la plus grande victoire de ma carrière. J’ai encore du mal à me le dire. Mais je suis bien champion olympique »

Xander Schauffele

« Je suis encore sous le choc de cet ultime par au 18 pour gagner, expliquait Schauffele au recording. Cette fin de partie a été si stressante. J’ai tout fait pour rester le plus calme possible. Je crois que c’est la plus grande victoire de ma carrière. J’ai encore du mal à me le dire. Mais je suis bien champion olympique. C’est une sensation très spéciale pour nous les golfeurs qui n’ont pas encore forcément l’habitude de ces Jeux qui ne se disputent que tous les 4 ans. Mais rien que le fait de porter les couleurs de son pays et de le représenter au mieux, c’est incroyable. »

La sensation Sabbatini

Rory Sabbatini n’a fait qu’une bouchée de ses poursuivants ce dimanche. D’entrée, l’ex golfeur Sud-Africain, naturalisé slovaque depuis 2019, a donné le ton : birdies aux 1 et 2, birdie au 5, eagle au 6 (par 4) et birdie au 8. Une première erreur au 9 l’empêchait de passer l’aller encore plus bas. Particulièrement incisif, Sabbatini déroulait sur le retour. Quatre birdies en cinq trous du 10 au 14. Une petite bavure au 16 avant le final birdie-birdie aux 17 et 18.

Cette carte de 61 (-10, meilleur score de la semaine) propulsait le 204e joueur mondial tout en haut du leaderboard. Et patiemment, le septuple vainqueur sur le PGA Tour entre 2000 et 2011, attendait au club-house et se rendait vite compte que ce total de -17 allait être suffisant pour une médaille. Il fallait attendre pour en connaître le métal : l’argent. « C’est complètement fou. J’ai l’impression que cette médaille d’argent ne m’appartient pas, déclarait Sabbatini. Ce sport est complètement dingue. J’ai cherché à profiter au maximum de cette journée sans penser au résultat. J’ai pris énormément de plaisir et j’espère que ma médaille va inspirer de jeunes slovaques. »

C.T. Pan en bronze

Pas moins de sept joueurs se présentaient pour une prolongation inédite : celle de la médaille de bronze. C.T. Pan, Collin Morikawa, Mito Pereira, Sebastián Muñoz, Rory McIlroy, Hideki Matsuyama et Paul Casey ! Et après un premier trou de play-off, Hideki Matsuyama et Paul Casey étaient éliminés. Les cinq autres prétendants filaient au trou n°10 (par 3) sans s’y départager.

Au 11, seuls C.T. Pan et Collin Morikawa parvenaient à signer deux birdies suite à des coups de fer littéralement déposés au drapeau. Mito Pereira, Sebastián Muñoz, et Rory McIlroy sortaient bredouilles de la prolongation.

C’est finalement Pan Cheng-Tsung qui s’adjuge le bronze sur le quatrième trou de mort-subite. Le Taiwanais profitait d’un mauvais deuxième coup de Collin Morikawa au 18 (balle pluguée dans le bunker et bogey associé) et enquillait un long putt pour par synonyme de délivrance et de médaille de bronze.

Les français loin du compte

Romain Langasque s’est offert un ultime tour sous le par ce dimanche. Et ce 69 dominical n’était pourtant pas bien engagé. Les neuf premiers trous du Français manquaient d’inspiration et seul un bogey était à noter. C’est sur le retour que Romain a passé la vitesse supérieure : 3 birdies aux 11, 14 et 17 pour boucler cette première expérience olympique à -7 total en 36e position.

Antoine Rozner a lui aussi réussi à battre tout juste le tracé japonais. Son aller était contrasté (3 birdies contre 3 bogeys entre le 3 et le 8). Les neuf derniers trous furent plus calmes, le Parisien parvenant même à enquiller deux birdies aux 14 et 15 pour signer ce 70 final le plaçant au 45e rang à -4 total.

« Je suis globalement assez déçu de ma semaine, nous confiait Antoine Rozner. Je venais avec de bien plus grandes ambitions que ça. J’ai beaucoup joué ces derniers temps (5 tournois en 6 semaines), je ne pensais pas rentrer au British, mais ce n’est pas une excuse. Je n’étais pas dans une bonne semaine de golf. Ce tournoi restera quoi qu’il arrive une très belle expérience. J’ai vécu des moments inoubliables au cours de mes premiers Jeux. Le fait de jouer pour bien plus grand que des points, une dotation ou un classement, ça fait du bien. C’est incroyable de jouer pour son pays, c’est un peu un retour aux sources. Et dans ce sens, c’était une très belle semaine malgré mon résultat. Ça me donne envie de m’entraîner encore plus dur pour revenir plus fort à Paris en 2024. Être présent aux prochains Jeux et y chercher une médaille est clairement un objectif pour les trois années qui arrivent. »

Par Olivier Ducourtoix

 

 

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Avec 5 représentants, l’Afrique n’a pas brillé aux J.O

Avant le GO des JO, la Fédération internationale avait publié une liste des 120 noms de joueurs et joueuses qui participeront aux Jeux olympiques de Tokyo 2020. A l’inverse de Rio en 2016, le plateau réunissait ce qui se fait de mieux dans le landernau golfique.

Après un long processus de sélection achevé après l’US Open masculin et du championnat KPMG féminin de la PGA, Les cent vingt noms sélectionnés fut officiellement ratifiés et communiqués au Comité international olympique. Les Comités Nationaux Olympiques fut confirmé les places d’athlète qu’ils utiliseraient, car chaque CNO a ses propres critères pour la finale.

«Nouveaux publics»

«Avec 36 pays inclus dans la compétition féminine et 35 dans la compétition masculine, la composition des terrains olympiques met en évidence le large intérêt mondial pour le golf et la possibilité d’atteindre de nouveaux publics sur tous les continents grâce à la couverture étendue des Jeux Olympiques», précisera Annika Sorenstam, présidente de la Fédération internationale de golf, qui supervisa la compétition olympique de golf.

Chez les messieurs, l’Espagnol Jon Rahm, n°1 mondial, qui avait fait part de quelques réticences liées aux conditions sanitaires de la compétition, vivra bel et bien son olympiade. Si Dustin Johnson, son dauphin américain, avait décliné l’invitation dès le mois de mars, le n°3 Justin Thomas et le phénomène Bryson DeChambeau, le Nord-Irlandais Rory McIlroy (absent à Rio en 2016) ou encore le Japonais Hideki Matsuyama, vainqueur du dernier Masters à Augusta, ont foulé avec panache le parcours de Kasumigaseki Country Club de Saitama.

Côté européen, l’Angleterre sera représentée par le duo composé de Tommy Fleetwood et Paul Casey, tandis que le Norvégien Viktor Hovland et l’Italien Francesco Molinari seront également de la partie. Après le retrait de Victor Pérez, la France comptera sur Antoine Rozner et Romain Langasque pour décrocher l’or.

Armada sud-coréenne

Chez les femmes, les meilleures ont été également présentes puisque l’Américaine Nelly Korda, leader du classement mondial, sera accompagnée de sa compatriote Lexi Thompson et de sa sœur Jessica Korda face à l’armada sud-coréenne composée de Jin-young Ko, Inbee Park, Sei-young Kim et Hyo-Joo Kim. La Néo-Zélandaise Lydia Ko, la Philippine Yuka Saso et la Canadienne Brooke Henderson ont honoré les jeux olympiques de leurs talents.

Pour les Européennes, la Suédoise Anna Nordqvist, l’Espagnole Azahara Munoz et l’Anglaise Melissa Reid courront après les médailles, tout comme l’Irlandaise Leona Maguirre et l’Allemande Sophia Popov. Céline Boutier et Perrine Delacour porteront les couleurs françaises lors de cette compétition qui aura lieu au Kasumigaseki Country Club de Tokyo, du 4 au 7 août prochains.

Sur les deux épreuves olympiques, l’Europe compte 53 joueurs qualifiés, l’Asie 30, les Amériques 26, l’Océanie 6 et l’Afrique 5. Le golf cherche à capitaliser sur le succès de son retour en tant que sport olympique aux Jeux Olympiques de Rio 2016, après une absence de plus de 100 ans, lorsqu’il a atteint un nombre important à l’échelle internationale et a été regardé par un public plus jeune et plus neutre que celui généralement atteint pour les événements de golf professionnels. À Rio, le golf avait été le 7e sport le plus populaire en termes d’engagements de fans à travers le monde.

L’Afrique au JO

Parmi les sélectionnés représentant l’Afrique, Garrick Higgo, qui est classé 38e mondial, était le 17e qualifié de la liste. Christiaan Bezuidenhout, 46e mondial, est le 20e.

Higgo (22ans) a récemment connu une ascension fulgurante au classement mondial, grâce à ses performances époustouflantes. Il a remporté trois tournois sur le circuit européen ainsi que le PGA Tour aux États-Unis, il y a seulement deux semaines.

Bezuidenhout (27 ans), lui, a remporté deux tournois d’affilé sur le Tour européen à la fin de l’année dernière. Il a gagné le Championnat Alfred Dunhill à Leopard Creek, et l’Open d’Afrique du Sud à Sun City.

Néanmoins, l’Afrique n’a pas ramené une médaille et le podium a été occupé par Alexander Schauffele, Rory Sabbatini et Cheng Tsung Pan.

À paris, on espère voir l’Afrique sur le podium, ou pourquoi pas avec la médaille la plus convoitée.

 

Par Gaël Njakou

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Xander Schauffele champion olympique de golf

Le golf a son champion olympique. Xander Schauffele a remporté dimanche 1er août le tournoi olympique de golf. Auteur d’un ultime 67 dans une journée longtemps incertaine, l’Américain devance d’un coup le Slovaque Rory Sabbatini. Le Taïwanais C.T. Pan s’adjuge le bronze après un play-off de quatre trous.

Xander Schauffele se doutait que la dernière journée de ce tournoi olympique de golf serait intense. Il ne se doutait peut-être pas qu’elle serait à ce point incertain. Pourtant les choses s’engageaient parfaitement pour le 5e joueur mondial sur le Kasumigaseki Country Club. Quatre birdies sur ses neuf premiers trous, pas le moindre nuage à l’horizon. Mais la pression d’une médaille et de nombreux poursuivants se faisait intense.

Schauffele courbait peu à peu le dos jusqu’à concéder un bogey au 14. Il serait le jeu, parvenait à grappiller un birdie au 17 (court par 4), mais lâchait sa mise en jeu du 18 sur la droite dans un épais rough. Le sage recentrage était obligatoire et le coup de wedge suivant idéalement joué au-dessus du drapeau. Un ultime petit putt pour par était enquillé sans broncher. L’Américain (27 ans) totalement sous contrôle pouvait enfin sourire. Il devenait champion olympique.

« Je crois que c’est la plus grande victoire de ma carrière. J’ai encore du mal à me le dire. Mais je suis bien champion olympique »

Xander Schauffele

« Je suis encore sous le choc de cet ultime par au 18 pour gagner, expliquait Schauffele au recording. Cette fin de partie a été si stressante. J’ai tout fait pour rester le plus calme possible. Je crois que c’est la plus grande victoire de ma carrière. J’ai encore du mal à me le dire. Mais je suis bien champion olympique. C’est une sensation très spéciale pour nous les golfeurs qui n’ont pas encore forcément l’habitude de ces Jeux qui ne se disputent que tous les 4 ans. Mais rien que le fait de porter les couleurs de son pays et de le représenter au mieux, c’est incroyable. »

La sensation Sabbatini

Rory Sabbatini n’a fait qu’une bouchée de ses poursuivants ce dimanche. D’entrée, l’ex golfeur Sud-Africain, naturalisé slovaque depuis 2019, a donné le ton : birdies aux 1 et 2, birdie au 5, eagle au 6 (par 4) et birdie au 8. Une première erreur au 9 l’empêchait de passer l’aller encore plus bas. Particulièrement incisif, Sabbatini déroulait sur le retour. Quatre birdies en cinq trous du 10 au 14. Une petite bavure au 16 avant le final birdie-birdie aux 17 et 18.

Cette carte de 61 (-10, meilleur score de la semaine) propulsait le 204e joueur mondial tout en haut du leaderboard. Et patiemment, le septuple vainqueur sur le PGA Tour entre 2000 et 2011, attendait au club-house et se rendait vite compte que ce total de -17 allait être suffisant pour une médaille. Il fallait attendre pour en connaître le métal : l’argent. « C’est complètement fou. J’ai l’impression que cette médaille d’argent ne m’appartient pas, déclarait Sabbatini. Ce sport est complètement dingue. J’ai cherché à profiter au maximum de cette journée sans penser au résultat. J’ai pris énormément de plaisir et j’espère que ma médaille va inspirer de jeunes slovaques. »

C.T. Pan en bronze

Pas moins de sept joueurs se présentaient pour une prolongation inédite : celle de la médaille de bronze. C.T. Pan, Collin Morikawa, Mito Pereira, Sebastián Muñoz, Rory McIlroy, Hideki Matsuyama et Paul Casey ! Et après un premier trou de play-off, Hideki Matsuyama et Paul Casey étaient éliminés. Les cinq autres prétendants filaient au trou n°10 (par 3) sans s’y départager.

Au 11, seuls C.T. Pan et Collin Morikawa parvenaient à signer deux birdies suite à des coups de fer littéralement déposés au drapeau. Mito Pereira, Sebastián Muñoz, et Rory McIlroy sortaient bredouilles de la prolongation.

C’est finalement Pan Cheng-Tsung qui s’adjuge le bronze sur le quatrième trou de mort-subite. Le Taiwanais profitait d’un mauvais deuxième coup de Collin Morikawa au 18 (balle pluguée dans le bunker et bogey associé) et enquillait un long putt pour par synonyme de délivrance et de médaille de bronze.

Les français loin du compte

Romain Langasque s’est offert un ultime tour sous le par ce dimanche. Et ce 69 dominical n’était pourtant pas bien engagé. Les neuf premiers trous du Français manquaient d’inspiration et seul un bogey était à noter. C’est sur le retour que Romain a passé la vitesse supérieure : 3 birdies aux 11, 14 et 17 pour boucler cette première expérience olympique à -7 total en 36e position.

Antoine Rozner a lui aussi réussi à battre tout juste le tracé japonais. Son aller était contrasté (3 birdies contre 3 bogeys entre le 3 et le 8). Les neuf derniers trous furent plus calme, le Parisien parvenant même à enquiller deux birdies aux 14 et 15 pour signer ce 70 final le plaçant au 45e rang à -4 total.

« Je suis globalement assez déçu de ma semaine, nous confiait Antoine Rozner. Je venais avec de bien plus grandes ambitions que ça. J’ai beaucoup joué ces derniers temps (5 tournois en 6 semaines), je ne pensais pas rentrer au British, mais ce n’est pas une excuse. Je n’étais pas dans une bonne semaine de golf. Ce tournoi restera quoi qu’il arrive une très belle expérience. J’ai vécu des moments inoubliables au cours de mes premiers Jeux. Le fait de jouer pour bien plus grand que des points, une dotation ou un classement, ça fait du bien. C’est incroyable de jouer pour son pays, c’est un peu un retour aux sources. Et dans ce sens, c’était une très belle semaine malgré mon résultat. Ça me donne envie de m’entraîner encore plus dur pour revenir plus fort à Paris en 2024. Être présent aux prochains Jeux et y chercher une médaille est clairement un objectif pour les trois années qui arrivent. »

Par Olivier Ducourtoix

 

 

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Le golf a son champion olympique

Xander Schauffele a remporté ce dimanche le tournoi olympique de golf. Auteur d’un ultime 67 dans une journée longtemps incertaine, l’Americain devance d’un coup le Slovaque Rory Sabbatini. Le Taïwanais C. T. Pan s’adjuge le bronze après un Play-off de quatre coup.
 
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Golf has its Olympic champion
 
Xander Schauffele won the Olympic golf tournament on Sunday. The American shot a final-round 67 on a day that was long in doubt, beating Slovakia’s Rory Sabbatini by one stroke. Taiwanese C. T. Pan of Taiwan won bronze after a four-shot play-off.
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Jacob Devarieux l’ami du golf

L’artiste et légende du Zouk a été rappeler auprès du créateur le 30 juillet dernier. C’était un ami du golf et de Golfica. Il avait d’ailleurs honoré de sa présence en janvier 2012 lors de la cérémonie “Golfica Celebrations” qui s’était déroulée à Douala dans le cadre de l’anniversaire du 1er média d’Afrique francophone dédié au golf (Golfica a été créer en octobre 2010).

Que la terre de nos ancêtres lui soit légère.

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Jacob Devarieux the friend of golf

The artist and Zouk legend was remembered by the creator on July 30th. He was a friend of golf and Golfica. He had honoured with his presence in January 2012 during the ceremony “Golfica Celebrations” which took place in Douala as part of the anniversary of the 1st media in French-speaking Africa dedicated to golf (Golfica was created in October 2010).

May the land of our ancestors be light to him.

Photo africaTourGolf

Le golf en Afrique, une petite balle qui monte

En Afrique, le golf grandit et il n’est pas prêt de s’arrêter. Le 1er parcours de golf en Afrique voit le jour en 1885, soit 03 ans avant le tout premier parcours de golf aux Etats-Unis (1888).  Depuis lors, le golf n’a cessé son ascension sur le continent mère. On compte ainsi au Cameroun (4 parcours), au Gabon (4), en Cote d’Ivoire (4), au Nigéria (30), au Ghana (22), en Gambie (5), au Mali (1), au Bénin (1), en Guinée Equatoriale (3) et au Maroc (39).

Avec plus de  700 clubs, donc plus de la moitié en Afrique du Sud, le continent gagne le cœur des amateurs de golf. Parmi les nations les plus cotées, l’Afrique du Sud, le Maroc et l’île Maurice, qui proposent des parcours à couper le souffle.

 

Des parcours de golf, même dans des coins les plus reculés

En 1986, le premier green sénégalais faisait swinguer les touristes au Club Med du Cap Skirring, en Casamance, l’un des centres de vacances les plus populaires avant qu’éclate la rébellion. D’autres parcours ont ouvert entre-temps, notamment à Dakar, mais c’est finalement le neuf-trous de Saly, inauguré en 1996 sur la Petite Côte, qui est devenu le plus prisé des joueurs de passage et des nantis du Sénégal.  Œuvre de l’architecte belge Vic Bernstein, il s’est étendu deux ans plus tard avec un second parcours, de neuf trous également. Cet écrin de verdure au cœur d’une région plutôt aride est loin d’être une exception en Afrique. Le green de Saly fait partie des quelque 600 clubs de golf répartis sur le continent. Toutes les capitales, ou presque, en possèdent au moins un. Certains pays se distinguent cependant en possédant plus d’un. Le site communautaire leadingcourses.com recense ainsi les clubs les plus populaires. L’Anahita Resort de l’île Maurice est le mieux noté, devant le Fancourt, dans la province du Cap-Occidental, en Afrique du Sud. La nation Arc-en-Ciel ne possède pas moins de 231 clubs de golf et plus de 456 parcours de golf, ce qui fait d’elle La Mecque africaine de la petite balle blanche.

Au Cameroun, dans l’Ouest, non loin de la cité des arts, la capitale du département du Noun, Foumban, le domaine de Petpenoun offre un magnifique parcours au milieu des boukarous qui s’arrache comme des petits pains et à quelques kilomètres du très pittoresque palais des rois Bamoun. Il est l’un des quatre parcours de golf que compte le pays des Lions indomptables. Les propriétaires du site ont fait du parcours de golf un de leur élément d’attrait.

C’est également cet argument qui a motivé Charlotte Candolfi Rutanga, a lancé un projet immobilier sur le parcours du Kigali Golf and Resorts géré par le français UGF.  Le Kigali golf & resort étant le tout premier golf club signé en management par le géant français hors de son continent.

À la question de savoir si le golf peut développer l’Afrique ? Le oui est plus que évident.

L’Afrique du sud a offert au monde de véritables légendes, comme Gary Player, encore considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Certains greens sud-africains offrent une expérience inégalable, comme le Leopard Creek, à une portée de drive du parc Kruger. Qui aurait imaginé pousser la balle entre les girafes et les crocodiles ? Financé par la deuxième fortune du pays, Johann Rupert, le parcours est principalement destiné aux 500 membres de ce club très select, à moins d’être invité et de débourser un greenfee (“droit de jouer”) de 1 950 rands (136 euros).

Le Maroc mise sur le golf pour doper son tourisme

Autre nation appréciée des joueurs, le Maroc, qui possède même un magazine spécialisé, notre confrère Golf du Maroc. Début juillet, le royaume arborait d’ailleurs un pavillon au dernier Alstom Open de France, près de Paris. Hatim El Gharbi, directeur de l’Office national marocain du tourisme à Paris, Mohamed Chaïbi et Mustapha Zine, tous deux vice-présidents délégués de l’Association du trophée Hassan-II de golf, n’ont pas manqué ce rendez-vous. L’objectif du royaume chérifien est de toujours  vanter les greens du pays, et continuer à attirer les visiteurs qui se font toujours plus nombreux. Le golf n’est pas étranger aux plus de dix millions de visiteurs qui font du Maroc le pays le plus visités en Afrique depuis plusieurs années.

En octobre, le golf de Tazegzout, à quinze minutes du centre d’Agadir, devrait ainsi ouvrir ses portes. Bâti sur une falaise à 80 mètres au-­dessus du niveau de la mer, dans la nouvelle station balnéaire de Taghazout Bay, ce golf de dix-huit-trous a été dessiné par Kyle Phillips, célèbre designer de greens. Club-house, forêt d’arganiers, restaurant… Un hôtel, géré par le groupe Hyatt, viendra compléter en 2015 cet ambitieux complexe. Avis aux accros du swing.

Des Opens internationaux de plus en plus attrayant

L’une des preuves de la santé du golf Africain est le lancement de plus en plus des Open internationaux. Le Cameroun a lancé le sien en 2011, il est doté d’un prize money de 10 000 € pour le vainqueur. Il est l’Open de la zone Afrique francophone la plus attractive. On y trouve souvent des golfeurs pros français, belges ou hollandais venus du European Tour. L’Open de Côte d’Ivoire est également bien lotis avec un Prize money de plus de 5 millions de FCFA.

Le Gabon moins doté est le pays d’Afrique francophone à proposer le plus d’Open international…4 Opens s’il vous plaît. Le Kenyan a vu il y a peu plusieurs de ses compétitions  rejoindre l’European Tour. Avant eux, l’Open d’Afrique du Sud et le trophée Hassan II faisaient déjà partie de l’European Tour.

Le golf africain ne fait pas que rouler sur les greens, elle monte également dans les préférences sportives des africains.

Olivier Ducourtoix

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Brigitte Molu, Madame Long Drive nous parle de sa technique

Docteur BRIGITTE MOLU c’est un concentré de beauté, d’élégance, de class, de douceur et de sympathie. Vous jugez cela trop pour une personne ? Ok, ajoutez-y un talent affiné au golf (solidement installé pendant longtemps en 2ème série dame). Mais surtout une force tranquille du « LONG DRIVE ». Elle a eu à remporter le LONG DRIVE à l’Open ALIOS-BRIGESTONE-DRIVE-CAMI EQUIPEMENT, à l’open SBGC et au GOLFICA open des rois Bamoun pour ne citer que ceux-ci. Pour parler de LONG DRIVE, la championne qui vit maintenant en France nous avait accordé une courte interview.

 

Golfica : Brigitte Molu a plusieurs « LONG DRIVE » sur les cours camerounais. Pour vous, le Long Drive représente quoi ?

BRIGITTE MOLU : C’est un exercice, une performance, c’est un moment de challenge pendant une compétition de golf. C’est parfois une révélation lorsque je réalise un drive au mieux et qu’il apparaît être le plus long du concours.

 

Êtes-vous meilleure au « LONG DRIVE » plus qu’au « putt », ou à « l’Approche » ?

Je suis encore à « l’école primaire golf » comme aime dire mon encadreur j’ai des moments d’inspirations et l’un des compartiments peu apparaître meilleur que les autres. Cependant le compartiment ou je suis relativement constante est le drive.

 

Avez-vous un secret en particulier pour jouer les « LONG DRIVE » ?

Je lis assez souvent les magazines de golf et apprécie ceux qui sur des pages expliquent les techniques du golf. J’ai particulièrement mise en pratique les techniques du long drive qui permettent d’accumuler de l’énergie pendant la montée, de maintenir tout au long du swing un arc large, d’avoir une traversée de la balle avec un relâchement maximum et d’effacer la hanche pour faire une rotation complète. Puis le reste c’est une histoire de sensations et de mental.

 

Au Cameroun, vous êtes vainqueur de plusieurs  « LONG DRIVE »  de l’Open Alios-Bridgestone-CFAO Equipment à Kribi, de l’Open SGBC à Petpenoun, pour ne parlez que de ceux-ci. Selon vous, c’est quoi la meilleure technique pour exécuter un excellent « LONG DRIVE » ?

Je laisserais aux enseignants de golf la description de la technique. Ce que je pratique c’est une backswing ample avec une montée plus horizontale que verticale, une rotation du haut du corps d’un tenant avec un effacement de la hanche telle qu’il y a un retard de la rotation des bras par rapport à la hanche. A chaque fois que je ressens ce retard j’explose la balle.

 

On a vu Golfica Open des Rois Bamoun à Petpenoun en décembre 2012, un débat sémantique naitre sur le « LONG DRIVE » et le « Meilleur Drive ». C’est quoi la différence selon vous ?

Je ne m’aventurerais pas au débat sémantique au risque de donner des définitions erronées. Les organisateurs de concours, capitaines de jeux et autres fins connaisseurs de la chose seront d’un meilleur recours.

 

Lors de l’Open Alios-Bridgestone-CFAO Equipment vous avez assuré le « LONG DRIVE » au 1er tour des 9 trous et battu votre « LONG DRIVE » au 2ème tour des 9 trous. Obsession du « LONG DRIVE » ou challenge permanent de soi-même ?

Non c’est selon la forme du jour. J’avais de bonnes sensation (et tout particulièrement cette sensation de retard de rotation des bras par rapport à la hanche) et j’ai pu réaliser une technique parfaite.

 

En début de saison, vous fixez-vous des objectifs en terme du nombre de « LONG DRIVE » à remporter ?

Non pas du tout, plus j’y pense au cours d’un tournoi, moins j’ai de chance d’y arriver ! Par contre passer en première série dame, oui c’est l’objectif de mon année golfique.

 

Lors du Golfica Open des Rois Bamoun, vous aviez déposé votre balle à 180 mètres. Quel a été le « LONG DRIVE » le plus long que vous aviez eu à réaliser jusqu’aujourd’hui ?

Il me semble déjà avoir atteint 200m notamment au trou 10 du parcours de Yaoundé. Sur les concours au cours des tournois faut voir les différents résultats publiés par les capitaines de jeux.

 

Votre fils Goodwill a-t-il également le même succès que sa maman au « LONG DRIVE » ?

Non parce qu’il y a pas un concours junior mais d’ici quelques années ca se saura.

On voit de plus en plus la progression de Godwill au golf. Comment avez-vous fais pour l’inoculer le virus du golf, quand on sait que ses autres frères sont plutôt football et basketball ?

Le virus du golf ne s’inocule pas. Il a eu a travers moi le contact avec un sport dont il s’entiché aujourd’hui. Si cela s’inoculait j’aurais eu trois enfants golfeurs. Les ainés de Goodwill Carl et Clyde n’en ont pas voulu.

Par Charlie Ondoua

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Trois « LONG DRIVE » sur 3 tournois successifs de Brigitte MOLU

Long drive, la suite…

Au long drive, il y a les frappeurs purs et durs comme Dobbyn, à qui il est arrivé de taper 1000 balles par jour à l’entrainement, et les swingueurs comme Sadlowski qui n’est pas une force de la nature avec son 1,81m et ses 75kg mais est capable de générer de la puissance et d’obtenir de la distance grâce à des qualités de flexibilité et de souplesse au niveau de son dos, de ses épaules et de ses mains. Tous les joueurs du dimanche le savent : frapper comme un sourd n’a jamais fait le bon joueur de golf (pas plus que les kilos de muscles si l’on en juge par les rondeurs affichées par de nombreux champions). Il n’en reste pas moins que réussir à envoyer sa balle le plus loin possible reste une obsession pour tout pratiquant de cette discipline. Et il n’y a qu’à recenser les « Unes » des magazines spécialisés à travers la planète pour constater combien ces promesses de puissance et de distance, vantées par le biais de rubriques techniques qui nous abreuvent jusqu’à plus soif de conseils en tous en tous genres pour gagner 20m ou reconstruire notre swing afin d’aller plus loin.

« Je lis assez souvent les magazines de golf et apprécie ceux qui sur des pages expliquent les techniques du golf. J’ai particulièrement mis en pratique les techniques du long drive qui permettent d’accumuler de l’énergie pendant la montée, de maintenir tout au long du swing un arc large, d’avoir une traversée de la balle avec un relâchement maximum et d’effacer la hanche pour faire une rotation complète. Puis le reste c’est une histoire de sensations et de mental » voilà où réside l’un des secrets du Docteur Brigitte MOLU. Celle qui a été présentée longtemps comme l’une des meilleures « cogneuses » de la petite balle blanche au Cameroun. Elle réalisera d’ailleurs la performance d’un triplé. Elle décrochera en 2012 le « LONG DRIVE » dame à l’Open Alios-Bridgestone-CFAO Equipment à Kribi, au GOLFICA Open des Rois Bamoun à Petpenoun et à l’Open des Rois Bamoun à Petpenoun et à l’Open SGBC à Kribi. Trois « LONG DRIVE » successifs. Presque un record national depuis l’avènement de l’ère GOLFICA.

 

Zeph « le missile » ou « Djokorosaure » ?

Il est d’ailleurs facile de constater que chez l’amateur, le petit jeu (approches, putting…) est bien plus faible que le grand jeu comme si les joueurs, à l’image de ce monde « LONG DRIVE » tellement fascinant, tiraient l’essentiel de leur plaisir dans cette décharge d’adrénaline et puissance que procure notamment un coup de départ. Dans un des numéros de Golf Magazine, Benoît Teilleria, ancien joueur français du circuit européen, livre cette anecdote symptomatique vécue lors d’un pro-am :

« J’étais avec un amateur très tendu au départ, les mâchoires verrouillées, impossible de lui arracher un mot. A son sixième coup, il joue avec une telle violence qu’il enfonce la balle dans le sol à l’impact. Mais comme il avait touché la balle, il lève la tête et la cherche dans les airs. Grand moment de solitude pour ce monsieur que la situation n’a pas fait rire du tout, au contraire du reste de l’équipe. »

En raison de cette addiction des joueurs à la puissance, qui intéresse, les fabricants toujours soucieux de fournir les «armes de guerre » les plus lourdes et les plus perfectionnées, les concours de « LONG DRIVE », encore peu connus en Afrique (mis à part l’Afrique du Sud), mais très développés en Europe et aux USA, ont peut être de beaux jours devant eux. Déjà, en France le record reste la propriété d’Yvan  Tchéménian (index 11), président fondateur de l’association des longs drivers de France, avec une distance de 386m. Association dont le slogan est « Go long or go home! ». Tout un programme.

Au Cameroun, l’un de meilleurs « LONG DRIVE » recensé par GOLFICA et la balle placée par François VAN BLADEL à l’Open TRACTAFRIC le 20 mars 2013 avec 265m. La centaine de mètres de différences entre les deux balles peut déjà situer le gap qui sépare le « LONG DRIVE » Camerounais des meilleurs mondiaux.

L’autre particularité des « LONGS DRIVE » ? L’humour. Elle est partie intégrante de l’univers de ces joueurs d’un autre genre à la lueur des meilleurs joueurs mondiaux de la discipline comme Joe « killer » Miller, Sean « the beast » Fister ou Jason « golfzilla » Zuback. Reste à savoir quel surnom portera le nouveau prodige du long drive, le californien Domenic Mazza, finaliste du dernier championnat du monde à seulement 16 ans… Au Cameroun, comment pourra-t-on appeler nos AS du « LONG DRIVE » local ? Jean Marie Nga Kounda le « Bombadier » ? Brigitte MOLU « Bri la cogneuse » ? Feue Sylvie DJOKO « Djokorosaure », Zeraphirin EMINI « Zeph le missile) » ?, François Van BLADEL « Van le terrible » ?

Allez, on range le DRIVER dans le sac. On a assez fait de dégâts comme ça pour aujourd’hui.

Fin.

Par Charlie Ondoua et Olivier Durcoutoix

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Long Drive, le golf bodybuildé

Oubliez la finesse, le petit jeu, le respect du parcours, le club house. Quand on parle de « LONG DRIVE », il s’agit de cogner. Et fort dans la balle. Mais précis quand même.

Le long drive ça cogne en finesse

Le Long Drive à sa coupe du monde

Chaque année, a lieu en novembre le championnat du monde de « LONG DRIVE », à Mesquite dans le Nevada (Etats-Unis). Oui, le Championnat du monde de « Long Drive » existe bel et bien. Long drive ? Commençons déjà par donner aux néophytes la définition d’un drive qui est un coup joué avec un driver (club le plus puissant). Le plus généralement au départ d’un trou ou le compétiteur lâche généralement les « chevaux » pour parcourir le plus de distance.

Même s’il fait partie intégrante d’un tournoi (comme c’est souvent le cas au Cameroun), le long drive est devenu une discipline golfique à part entière qui consiste en un concours ou le seul objectif est d’aller le plus loin possible, et surtout, plus loin que son adversaire. Comme dans un tableau de tennis, en effet, les joueurs s’affrontent par partie de deux et passent des tours jusqu’à la grande finale entre les deux meilleurs. Au Cameroun, plusieurs  golfeurs affectionnent le « LONG DRIVE ». Ou plutôt excellent dans le « LONG DRIVE » sans même en faire une spécialité. Lors des compétitions, un départ (généralement un PAR 5) est retenu pour cet exercice. Et chaque golfeur sur ce trou, donne de la puissance et de la précision afin parfois de sauver sa partie ou de de bonifier sa carte de jeu déjà remplie par des croix ou des triplets bogeys.

Lors des compétitions comme le championnat du monde de « LONG DRIVE » le principe est le suivant : chaque joueur dont la longueur de manche du driver ne peut pas excéder 122 cm (la surface de la tête de club étant la plus lointaine étant retenue sachant qu’elle doit impérativement atterrir dans une zone limitée, parfois largement dévouée à la publicité. A Mesquite, la Mecque du long drive, il est clair que nous sommes loin de l’ambiance souvent feutrée des club-houses et des tournois de golf traditionnels ou le public est contrait au silence. Dans l’univers du long drive, chaque spectateur peut s’exprimer s’il en a envie, les enceintes crachent souvent de la musique pendant le jeu (« Orange crush ») de REM en l’un des tubes préférés) et il n’est pas question de faire preuve de retenue dans aucun domaine à l’image du message d’accueil du site Internet des longs drivers de France : « Bienvenue sur le site des gros malades chataîgneurs, des tueurs de balles, des canonniers fous furieux… » La messe est dite. Sur plusieurs tournois en Afrique, le concours de « LONG DRIVE » lors des tournois se déroule dans un silence de cimetière. La concentration est de rigueur. A chacun son style pourvu qu’on s’envole.

En 2010, pour la première fois dans l’histoire du championnat du monde, un Européen, le Britannique Joe Miller, a damé le pion aux Nord-Américains, les vrais spécialistes de ce sport apprécié de la télévision aux Etats-Unis au point qu’’ESPN, la chaîne sportive américaine, réserve, chaque année, une partie de son antenne, le jour de Noel, au championnat du monde qu’elle diffuse en différé. Comme nombre de ses confrères du long drive, Joe Miller est un très beau bébé d’1.95m et de 125 kilos. Des kilos de muscles pour la plupart en ce qui le concerne puisque Miller travaille dans une salle de gymnastique, même si le chèque de 150.000 dollars qu’il a encaissé à Mesquite doit lui permettre d’envisager sa vie professionnelle d’un jour nouveau. Mais il faut préciser que le « LONG DRIVE » n’est pas qu’une affaire de muscle. Au Cameroun certain golfeur comme Laminou Mohamadou, Brigitte MOLU (voir notre interview), Tony IKUME, François VAN BLADEL ont été loin d’être des masses musculaires des spécialistes du long drive.

 

François VAN B LABEL Brigitte MOLU, les « tueurs de balle » version Camerounaise.

 

Lors de la victoire de Joe Miller, sa meilleure balle a été de 378m. ce qui le laisse assez loin du record du monde, contesté par certains, de l’américain Mike Dobbyn, champion du monde en 2007, qui a expédié un jour une balle à…503m. A côté de Dobbyn, sorte de Hulk ou de King Kong qui mesure 2,07m et accuse 136kg sur la balance, Miller est un gringalet. Les distances réalisées lors des « LONG DRIVE » durant les tournois Camerounais risqueraient faire rire nos golfeurs Amerloques et Européens. Tenez quelques distances notées par GOLFICA lors de quelques tournois. Au GOLFICA Open des Rois Bamoun au domaine du Petpenoun en décembre 2012 on notait 240m pour le vainqueur chez les hommes (l’honorable Jean Marie Nga Koumnda) et 180m chez les dames (Docteur Brigitte MOLU), François VAN BLADEL avec 265m à l’Open TRACTAFRIC à Kribi en janvier 2013 ou Laminou MOHAMADOU avec 263m à l’Open ALLIANZ au KGCC en mars 2013 étaient vainqueurs chez les hommes.

Mais certains se demanderont quelle préparation ou alimentation avoir avant de faire « exploser » la balle au « LONG DRIVE ». A la télévision britannique, Miller avoua consommer quotidiennement l’équivalent de… 8000 calories. Au long drive, tout est question d’énergie, il est vrai. Mais de précision quand même. Lors du championnat du monde 2010, Joe Miller, Jamie Sadlowski, le canadien consacré en 2008 et 2009, et le Sud-Africain Ryan Louw ont tous les trois imprimé à leur balle une vitesse d’au moins 360km/h quand les professionnels du PGA Tour atteignent rarement des vitesses de 300km/h. La vitesse du swing de nos trois artificiers a oscillé, elle, entre 236 et 241 km/h. Il est admis qu’un amateur ne dépasse pas souvent les 160km/h.

A suivre…

Par Charlie Ondoua et Olivier Ducourtoix