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Trois « LONG DRIVE » sur 3 tournois successifs de Brigitte MOLU

Long drive, la suite…

Au long drive, il y a les frappeurs purs et durs comme Dobbyn, à qui il est arrivé de taper 1000 balles par jour à l’entrainement, et les swingueurs comme Sadlowski qui n’est pas une force de la nature avec son 1,81m et ses 75kg mais est capable de générer de la puissance et d’obtenir de la distance grâce à des qualités de flexibilité et de souplesse au niveau de son dos, de ses épaules et de ses mains. Tous les joueurs du dimanche le savent : frapper comme un sourd n’a jamais fait le bon joueur de golf (pas plus que les kilos de muscles si l’on en juge par les rondeurs affichées par de nombreux champions). Il n’en reste pas moins que réussir à envoyer sa balle le plus loin possible reste une obsession pour tout pratiquant de cette discipline. Et il n’y a qu’à recenser les « Unes » des magazines spécialisés à travers la planète pour constater combien ces promesses de puissance et de distance, vantées par le biais de rubriques techniques qui nous abreuvent jusqu’à plus soif de conseils en tous en tous genres pour gagner 20m ou reconstruire notre swing afin d’aller plus loin.

« Je lis assez souvent les magazines de golf et apprécie ceux qui sur des pages expliquent les techniques du golf. J’ai particulièrement mis en pratique les techniques du long drive qui permettent d’accumuler de l’énergie pendant la montée, de maintenir tout au long du swing un arc large, d’avoir une traversée de la balle avec un relâchement maximum et d’effacer la hanche pour faire une rotation complète. Puis le reste c’est une histoire de sensations et de mental » voilà où réside l’un des secrets du Docteur Brigitte MOLU. Celle qui a été présentée longtemps comme l’une des meilleures « cogneuses » de la petite balle blanche au Cameroun. Elle réalisera d’ailleurs la performance d’un triplé. Elle décrochera en 2012 le « LONG DRIVE » dame à l’Open Alios-Bridgestone-CFAO Equipment à Kribi, au GOLFICA Open des Rois Bamoun à Petpenoun et à l’Open des Rois Bamoun à Petpenoun et à l’Open SGBC à Kribi. Trois « LONG DRIVE » successifs. Presque un record national depuis l’avènement de l’ère GOLFICA.

 

Zeph « le missile » ou « Djokorosaure » ?

Il est d’ailleurs facile de constater que chez l’amateur, le petit jeu (approches, putting…) est bien plus faible que le grand jeu comme si les joueurs, à l’image de ce monde « LONG DRIVE » tellement fascinant, tiraient l’essentiel de leur plaisir dans cette décharge d’adrénaline et puissance que procure notamment un coup de départ. Dans un des numéros de Golf Magazine, Benoît Teilleria, ancien joueur français du circuit européen, livre cette anecdote symptomatique vécue lors d’un pro-am :

« J’étais avec un amateur très tendu au départ, les mâchoires verrouillées, impossible de lui arracher un mot. A son sixième coup, il joue avec une telle violence qu’il enfonce la balle dans le sol à l’impact. Mais comme il avait touché la balle, il lève la tête et la cherche dans les airs. Grand moment de solitude pour ce monsieur que la situation n’a pas fait rire du tout, au contraire du reste de l’équipe. »

En raison de cette addiction des joueurs à la puissance, qui intéresse, les fabricants toujours soucieux de fournir les «armes de guerre » les plus lourdes et les plus perfectionnées, les concours de « LONG DRIVE », encore peu connus en Afrique (mis à part l’Afrique du Sud), mais très développés en Europe et aux USA, ont peut être de beaux jours devant eux. Déjà, en France le record reste la propriété d’Yvan  Tchéménian (index 11), président fondateur de l’association des longs drivers de France, avec une distance de 386m. Association dont le slogan est « Go long or go home! ». Tout un programme.

Au Cameroun, l’un de meilleurs « LONG DRIVE » recensé par GOLFICA et la balle placée par François VAN BLADEL à l’Open TRACTAFRIC le 20 mars 2013 avec 265m. La centaine de mètres de différences entre les deux balles peut déjà situer le gap qui sépare le « LONG DRIVE » Camerounais des meilleurs mondiaux.

L’autre particularité des « LONGS DRIVE » ? L’humour. Elle est partie intégrante de l’univers de ces joueurs d’un autre genre à la lueur des meilleurs joueurs mondiaux de la discipline comme Joe « killer » Miller, Sean « the beast » Fister ou Jason « golfzilla » Zuback. Reste à savoir quel surnom portera le nouveau prodige du long drive, le californien Domenic Mazza, finaliste du dernier championnat du monde à seulement 16 ans… Au Cameroun, comment pourra-t-on appeler nos AS du « LONG DRIVE » local ? Jean Marie Nga Kounda le « Bombadier » ? Brigitte MOLU « Bri la cogneuse » ? Feue Sylvie DJOKO « Djokorosaure », Zeraphirin EMINI « Zeph le missile) » ?, François Van BLADEL « Van le terrible » ?

Allez, on range le DRIVER dans le sac. On a assez fait de dégâts comme ça pour aujourd’hui.

Fin.

Par Charlie Ondoua et Olivier Durcoutoix

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