abeke

Président de la fédération Gabonaise de Golf et Concepteur du parcours du Moanda

L’homme qui sait parler à la petite balle blanche

Le « Günter » ; sur la base de cette confession, peut sans biaiser se féliciter du parcours de la petite balle blanche au Gabon, d’hier à aujourd’hui. La discipline ne cesse de susciter l’intérêt. Marcel ABEKE, Président de la Fédération Gabonaise de Golf, s’est laissé conquérir ; et aux côtés d’autres amoureux, a conduit la fédération sur les fonds baptismaux. L’édifice nécessite encore, que chacun porte sa pierre pour des lendemains meilleurs. Mais déjà, c’est un président et golfeur rassurant qui, sans façon, accepte de nous livrer ses impressions dans cette interview exclusive, après avoir passé le cut au XXX ème Open de Libreville.

Golfica : Comment le golf est-il né au Gabon ?

MARCEL ABEKE : Le golf est né au Gabon à partir de Libreville, il y’a plusieurs années. A l’époque, c’était un sport totalement méconnu du grand public. Ce sport, ne représentait rien devant le football ou les autres disciplines telles que le volleyball, le handball, le basketball ou les arts martiaux.
Le golf c’était une curiosité pour les gabonais. Il était considéré jusqu’à une époque, j’espère (soupire) … plus maintenant, comme étant exclusivement réservé aux riches.
Aujourd’hui, pourtant, l’idée que se faisait la grande masse du golf peut littéralement changer. Dès l’instant ou, plusieurs golfeurs sont des jeunes, donc ne possèdent pas forcément de gros moyens pour s’offrir l’arsenal nécessaire à la pratique de ce sport.
On reste conscient que l’acceptation par une grande partie des jeunes à la pratique du golf, ne veut pas dire que la fédération dont j’ai la charge a atteint son pic, en termes de vulgarisation et sensibilisation de la discipline.
N’empêche, après du golf club de Libreville, d’autres parcours de golfs sont nés, à l’exemple de Port-Gentil, Gamba, Mounana, Franceville et Moanda.

Comment êtes-vous arrivé au golf ?

Le golf était un sport que je détestais à l’origine. A l’époque, quand j’étais étudiant au Canada, je n’aimais pas cette discipline. Je ne me voyais toujours pas courir des heures durant derrière une petite balle. J’ai toujours été fasciné par les disciplines collectives, j’ai même pratiqué les arts martiaux. Tenez-vous tranquille, j’ai joué au tennis. C’est le grand compromis.
Avec le temps, plusieurs interrogations ont fusé dont la principale fût : comment maintenir un niveau d’activité sportif le plus longtemps possible ?
A cette principale interrogation, seule la pratique du golf m’offrait cette possibilité. Dès qu’on se lance, on est tout de suite épris de ce sport. Au même titre que tous les autres qui se sont lancés, je me suis donc épris de la petite balle blanche et du club. J’ai pensé qu’il ne fallait pas s’arrêter là, j’ai pensé qu’il fallait s’instruire. J’ai développé un peu mes connaissances dans le golf, les règles, l’organisation mondiale du golf : l’histoire du golf aussi bien amateur que professionnel.
Chemin faisant, tout en me documentant, j’ai dessiné le parcours du golf de Moanda (« Que du bonheur »), avec bien sûr le concours de Roland PEDRONO qui en réalité n’est pas golfeur mais dont la passion pour la faune et la flore s’est traduite par son implication totale dans l’embellissement du parcours. Il a accepté de participer avec moi, à la création du parcours de Moanda. C’est d’ailleurs lui qui a planté la quasi-totalité des arbres présents tout au long du parcours qui porte d’ailleurs son nom. « Le parcours Roland PEDRONO ».

….Et à la fédération ?
Le Manga golf club et les autres clubs étant opérationnels, nous avons décidés de la création d’une fédération en conformité avec les principes dictés par le ministère de la jeunesse et des sports. C’est à ce moment-là que j’ai été porté à la tête de la Fédération Gabonaise de Golf.

Marcel Abeke, président de la Fégagolf
Le golf était un sport que je détestais à l’origine…

5 : Comme le nombre de parcours de golf existant sur le circuit gabonais.

Depuis votre avènement à la tête de la fédération gabonais de golf, de quoi êtes-vous fier ?
Au regard de tout ceci, nous pouvons nous réjouir de ce que beaucoup de chose de choses ont été faites au niveau de la vulgarisation et de l’accessibilité pour tous à la discipline.
Il est peut-être encore très tôt pour faire un bilan, mais je pus vous dire que la formation des jeunes fut l’un de nos principaux chevaux de bataille. Puis après, l’encadrement de ses jeunes sur le plan local a également constitué de ses jeunes sur affiché de très bons résultats, ce qui nous a emmenés à viser l’international. Aussi, nous avons fait profiter à quelques-uns d’être eux, des bien bienfaits des championnats du monde amateurs en Australie et d’Afrique du Sud.
Quelle place occupe le golf gabonais sur l’échiquier continental africain ?
Ecouter, après les sorties que je venais d’évoquer plus haut, le positionnement de nos golfeurs n’étais pas reluisant pour dire vrai et jouer la transparence. Quand on est parti en Australie, nous étions au bas du tableau. Cependant en Afrique du sud, nous étions dans le deuxième tiers médian, ce qui à mon avis était nettement mieux. La grande satisfaction que l’on a ce sont nos golfeuses qui nous la procurent. Elles ont très souvent ramené des résultats plus que satisfaisants. De Kinshasa au Cameroun, certains golfeurs se comportent de mieux en mieux, en nos ramenant des trophées.

En 2012, l’Etat gabonais a annoncé la création de deux terrains de golf. Comment au niveau fédéral, cette nouvelle a été accueillie?
Avec beaucoup de satisfaction. La venue de ces nouvelles structures va contribuer, nous l’espérons, à, rapprocher le golf des populations. L’ambition des plus hautes autorités, de faire du Gabon une plateforme tournante forte du monde golfique, pourra à l’avenir nous permettre d’envisager d’inviter des sommités du monde golfique sur le plan international.
Parlant des autorités, quelles sont vos relations avec le Ministre des Sports ?
Ah non non non …relations sont bonnes avec la tutelle. On a procédé au renouvellement de nos structures, notamment le bureau de la fédération. Cela s’est fait en présence d’un représentant de Ministère de la jeunesse et des sports, pour avoir le cachet et la validation du scrutin. Donc, pour nous tout va bien.

On vous a vu avec le plaisir lors de l’Open International du Cameroun l’an dernier. Et le président de la fédération Camerounaise de golf a ses habitudes sur les parcours Gabonais. Comment se présente le « partenariat » entre ses deux fédérations golfique de l’Afrique centrale ?
C’est un partenariat qui est encore embryonnaire mais je pense, qu’il fallait déjà au moins jeter les bases de la construction du dit partenariat. Entre Yves-Martin et moi, les relations à titre personnel entre nous sont excellentes. Nous échangeons beaucoup nos points de vue, et nous avons convenu d’examiner à partir de ce partenariat, l’éventualité de construire une organisation sous régionale.
Mais bon, aujourd’hui avec les autres présidents du Nigéria, du Ghana, des deux Congo… on est beaucoup plus tentés par la création d’une organisation inter africaine.
En 2016, le golf réintègre les Jeux Olympiques après 105 ans d’absence. Quel objectif se fixe votre fédération par rapport à cette échéance ?
(Détendu et souriant, Marcel ABEKE rassure) … Nous allons y prendre part, c’est l’objectif que nous nous sommes fixés à la fédération. Le Gabon sera au rendez-vous de Rio 2016.
Pour conclure …
Je remercie votre magazine pour l’intérêt qu’il accorde à la promotion et au développement de golf.
Bonne continuation !

Par Raïssa Laure Medza

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